
Ce 30e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine est parti pour être l'un des plus riches en innovation de l'histoire de l'organisation panafricaine continentale. Après le grand virage qui l'a fait passer de l'Organisation de l'Unité africaine à l'Union africaine en 2002, la voilà qui illustre sa volonté d'être plus efficace en abordant des thèmes fondamentaux pour l'Afrique, mais aussi par un travail de reconstruction multisectorielle, à commencer par l'acquisition de son indépendance financière, donc de ses choix futurs. Au niveau organique, l'Union africaine va enregistrer une évolution de taille à travers le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) qui change de nom et devient l'Agence de développement de l'Union africaine. Son secrétaire exécutif, le Nigérien Ibrahim Assane Mayaki, s'est confié au Point Afrique.
Le Point Afrique: La question du financement va être abordée dans ce sommet de l'Union africaine au travers des pistes de réformes présentées par le président rwandais, Paul Kagame. Le Nepad est-il concerné par cet enjeù
Ibrahim Assane Mayaki: L'aide publique qui vient des pays développés vers les pays du Sud n'existera plus dans dix ans. Cette aide publique est aujourd'hui destinée de moins en moins aux questions de santé, d'éducation... et de plus en plus aux questions de sécurité et de migration. Donc ce n'est plus l'aide classique à laquelle on était habitué. C'est une forme d'aide qui est, d'une certaine manière, dénaturée si on pense développement. ?a signifie que l'Afrique ne pourra plus compter sur des flux d'aide publique au développement. Si vous voyez toutes les rencontres du G7 et du G20, lorsqu'on parle d'Afrique et de l'aide, la nouveauté, c'est de parler du rôle du secteur privé, européen, américain, japonais, dans les projets de......
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